Installation d'un système d'assainissement non collectif

Comment réaliser son assainissement individuel ?

Comment réaliser son assainissement individuel ?

Avant d’être rejetées dans la nature, les eaux usées doivent être traitées et épurées. Il peut s’agir de l’eau de notre usage domestique quotidien, provenant de la douche, du lavage de vaisselle, des lessives ou des toilettes. Un système d’assainissement non collectif permet de protéger l’environnement et de préserver la qualité de l’eau.

L’assainissement non collectif c’est quoi ?

Les eaux usées sont source de pollution, c’est pourquoi il faut installer un système d’assainissement individuel, dit aussi fosse septique ou fosse toutes eaux. Si vous envisagez de faire construire une nouvelle maison ou que vous désirez agrandir votre logement, il est indispensable de créer ou de redimensionner le système d’assainissement individuel.

L’assainissement d’une maison concerne les eaux ménagères (dites aussi eaux grises) issues de la cuisine et de la salle de bains, mais aussi les eaux noires provenant des toilettes. Les eaux usées sont épurées et traitées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. L’assainissement ne concerne pas les eaux de pluie.

Si votre maison est déjà desservie par un réseau d’égouts, il est obligatoire que vous vous y raccordiez. En revanche, s’il n’existe pas d’égouts dans votre rue ou que votre maison est isolée, l’installation de votre propre système d’assainissement non collectif s’impose. Une fosse septique reçoit les eaux noires des toilettes, tandis qu’une fosse toutes eaux recueille les eaux ménagères provenant des éviers.

Le coût d’un assainissement individuel peut s’élever à quelques milliers d’euros, et son efficacité dépend de la qualité de son installation, ainsi que de son entretien. Plus un assainissement est bien conçu et plus sa durée de vie est longue. Un système réalisé avec soin doit permettre de protéger l’environnement et de respecter la salubrité publique.

Comment fonctionne un système d’assainissement ?

Une fosse septique ou une fosse toutes eaux consiste en une cuve en plastique ou en béton qui sert à accumuler et à liquéfier les eaux usées. Un épandage constitué d’un réseau de tuyaux en plastique est posé après la fosse. Ces tuyaux sont percés dans leur partie inférieure et enterrés à petite profondeur. Le système d’assainissement ainsi conçu et réalisé permet de disperser les eaux domestiques et de les traiter grâce aux bactéries présentes dans le sol superficiel.

Un système d’assainissement individuel s’intègre facilement à tout type de terrain, et permet d’éliminer efficacement la pollution de l’eau. Il offre les mêmes garanties qu’un assainissement collectif, avec une technique d’épuration qui protège les nappes phréatiques et les cours d’eau.

L’assainissement non collectif se déroule en trois phases :

La collecte des eaux usées

Les eaux des WC, de cuisine, de salle de bains ou des machines à laver sont d’abord collectées avant d’être dirigées vers la fosse.

Le prétraitement

Cette étape consiste à éliminer les particules solides contenues dans les eaux usées collectées, afin de les préparer au traitement. A la sortie de la fosse, les eaux prétraitées sont libérées des éléments indésirables et sont prêtes à un traitement par le sol.

Le traitement

Le réseau de tuyaux et de drains installé à la suite de la fosse met les eaux prétraitées en contact avec les bactéries présentes dans le sol de manière naturelle. Ces micro-organismes permettent de dépolluer les eaux avant qu’elles soient dispersées et écoulées dans les nappes souterraines.

Quelles sont les étapes d’installation d’un système d’assainissement ?

L’installation d’un système d’assainissement non collectif passe par plusieurs étapes, qu’il est important de respecter :

L’étude géologique

La réalisation d’une étude géologique, permet de choisir la filière de traitement la plus adaptée à la nature du sol, à la surface disponible et à la pente. Plusieurs systèmes sont autorisés par la loi, le choix peut être effectué par un bureau d’études, afin de vous garantir une efficacité et une durabilité de votre installation.

Le dépôt du dossier auprès de la mairie

Une fois le système d’assainissement choisi, vous devez déposer un dossier de conception avec le formulaire déclaratif. Le dossier soumis est instruit par la mairie, qui accorde alors l’autorisation de réaliser le système.

Le formulaire de Demande d’Installation d’un Dispositif d’Assainissement Non Collectif (DIDANC) doit être sollicité soit auprès de votre mairie, soit auprès d’une entreprise privée qui peut se charger des démarches administratives. Le DIDANC est ensuite envoyé à un organisme particulier (le SPANC), qui est chargé de valider le système proposé et de présenter sa méthode de conception. Voici pour exemple le formulaire de demande en Tarn-et-Garonne.

La réalisation de l’assainissement non collectif

Muni de votre étude de filière, c’est le moment de consulter des entreprises pour obtenir des devis et effectuer des comparatifs. Choisissez le prestataire qui veillera à respecter l’étude géologique validée. L’installation d’un système d’assainissement individuel doit être réalisée par un professionnel, afin d’en garantir la durabilité. De plus, il est obligatoire de contracter une assurance décennale.

La vérification des travaux par le SPANC

Le SPANC doit s’assurer que les travaux sont bien réalisés et de la conformité de l’installation, à l’issue d’une visite avant remblaiement. Cette étape garantit que l’installation est aux normes et que son fonctionnement sera efficace. A l’issue de cette validation, un contrat de maintenance annuel est délivré par le professionnel.

A qui faire appel ?

Pour garantir l’efficacité et la pérennité de votre dispositif, l’installation doit prendre en compte les contraintes du sol. Dans un premier temps, il est préférable de contacter un architecte ou un bureau d’étude pour effectuer l’étude technique du terrain. Ensuite, vous pouvez faire appel à une entreprise de travaux publics spécialisée dans l’assainissement.